Le confinement, les mesures prises pour limiter la propagation du virus, ont rendu plus cruciales encore les failles de notre société. Cette situation inédite accentue tous les manques : elle met à l’épreuve les liens sociaux et familiaux, créant souvent souffrance, exaspération, révolte et colère. Mais elle suscite aussi un élan formidable de solidarité, d’engagement, d’inventivité pour que les plus exposé-e-s ne soient pas abandonné-e-s.
La ville d’Ivry dans le Val de Marne, par exemple, mobilise services publics, associations, bénévoles, municipalité : dans d’autres villes, sous d’autres formes, les citoyens de tous âges font preuve de solidarité.
Dans tous les secteurs, apparaît en lumière l’indispensable apport des invisibles, femmes surtout, si peu pris en compte. Mais cette reconnaissance de leur travail, de leur engagement doit se traduire par des changements profonds, le jour d’après. Les invisibles en première ligne, tel est le titre de la réflexion de Josiane Dragoni pour inventer le monde de demain.
Pour les plus âgé-e-s, les plus fragilisé-e-s, la situation est dramatique. Les EHPAD, le secteur de l’aide à domicile, en action depuis des années sans être entendus, sont les plus exposés. Le gouvernement va-t-il enfin répondre aux urgences ? L’article de Marylène Cahouet rappelle l’urgence des mesures à prendre.
La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.
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