Un congrès est toujours, en tant que déléguée, une aventure personnelle et collective. Celui de la FSU qui s’est tenu à Metz du 31 janvier au 4 février 2022 n’a pas échappé à la règle.
Des moments intenses
D’abord un retour dans le département où j’ai débuté il y a 45 ans ma carrière professionnelle et mon engagement militant au SNES. Des moments forts de retrouvailles avec des militants du S2 de Moselle et avec une collègue avec qui j’ai partagé mes premières armes de S1.
Un sentiment intense, après les interventions de Murielle Guilbert et de Simon Duteil de Solidaires, de Philippe Martinez de la CGT et Benoît Teste, de vivre en direct un moment « historique » de convergences syndicales autour de l’objectif partagé d’une étape nouvelle d’unité syndicale que la période rend impérative.
Une affirmation de force collective de notre organisation tellement originale dans son fonctionnement démocratique sur ses trois pieds (syndicaux nationaux, sections départementales et courants de pensée) et dans ses modalités de vote. Organisation qui parvient à fédérer et à construire des mandats même dans la difficulté et malgré des tensions qui sont apparues entre certains métiers et O.S. qui les représentent.
Convaincre et prolonger la dynamique
Enfin le sentiment d’une « mission » accomplie, avec d’autres camarades, en tant que retraité-es. Nous avions travaillé déjà dans nos congrès départementaux et fait avancer des questions qui nous semblent premières autour de la fiscalité, de la santé, des services publics, des retraites, de la situation des retraité-es et bien sûr de la protection sociale. Nous avons poursuivi cette tâche dans le congrès national en commissions et en Plénière. Nous l’avons fait dans des débats très riches avec les actifs, par exemple dans le thème 3, autour de la PSC (Protection sociale complémentaire) obligatoire dans la Fonction Publique. Nous avons su convaincre que l’accord contraint qui a été signé par la FSU acte une rupture des solidarités générationnelles que nous devons continuer à combattre tous ensemble actif-ves et retraité-es. Nous avons su convaincre que le mandat du 100% Sécu, au-delà des mots qui font plaisir, doit prendre corps dans l’activité concrète de la fédération et de ses syndicats nationaux.
Le thème 4 porte, et c’est le résultat d’un compromis, la création d’un secteur fédéral qui allie situation des personnels et protection sociale. Nous sommes impatients qu’il se mette en place et qu’il produise en souhaitant que les retraité.es puissent y trouver leur place, ici comme dans le reste de notre organisation. Deux secrétaires généraux du SNES-FSU, Sophie Vénétitay et Gwenaël Le Paih, ont dit à la tribune, avec conviction, leur engagement à mener campagne en interne et en intersyndicale pour informer, former et mobiliser les agent-es sur ce 100% Sécu à gagner dans l’intérêt des salarié.es et de toute la population. Cette dynamique et cette motivation que j’ai ressentie pendant ce congrès doit se prolonger pour porter, actif.ves et retraité.es, des revendications fortes et les faire aboutir. L’actualité sociale ne manquera pas de batailles à mener ensemble.
Marie-Laurence Moros
La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.
Contact enretraite@snes.edu