POUR LA DÉMOCRATIE AGISSONS

Depuis plusieurs semaines, alors que la situation géopolitique se dégrade, l’idée s’est installée que, pour investir dans notre défense, il serait inéluctable de prélever les financements sur les services publics, la Sécurité sociale et la lutte contre le dérèglement climatique…
Notre démocratie est menacée alors que le contexte nous enjoint à renforcer l’ensemble des solidarités pour lutter contre le sentiment d’abandon d’une partie de la population et la montée du rejet de l’autre qui renforcent l’extrême droite. La crise politique et sociale s’aggrave. Les attaques se multiplient contre l’éducation, la recherche, la justice, la culture, l’environnement, la santé publique, les politiques d’accueil. Sur la scène internationale, cette offensive s’accompagne de la fermeture des frontières, d’un mépris total du droit international et d’une montée inquiétante des régimes autoritaires.
A l’inverse des besoins de la population, E. Macron dans son allocution du 5 mars dernier a profité de ce bouleversement pour poursuivre la même trajectoire libérale : ne pas augmenter les impôts et appeler à « des réformes, des choix, du courage ». Les perspectives pour les retraité·es sont sombres avec la volonté du gouvernement et du patronat de faire des économies à leur détriment (sous-indexation des pensions, suppression de l’abattement fiscal de 10 %, augmentation de la CSG…)
Ces dernières années, le principal outil de la casse de nos solidarités a été l’assèchement des financements publics. Entre 2018 et 2023, d’après la Cour des comptes, ce sont 62 milliards d’impôts sur les plus aisés et sur les entreprises qui ont été supprimés. Il est urgent de s’opposer frontalement à ce discours irresponsable qui fustige sans arrêt les “dépenses” pour détruire les services publics et qui refuse la justice fiscale pour aggraver la segmentation de notre société. Renforcer notre modèle social est une priorité et les 80 ans de la Sécu sont là pour nous rappeler qu’elle est un pilier de notre cohésion et de notre justice sociale. Là aussi, les solutions existent pour financer notre système de protection sociale à commencer par la suppression des exonérations et allègements de cotisations (80 milliards d’euros en 2024.)
Apprendre et se former, être en bonne santé, avoir accès à un logement décent, au sport et à la culture, protéger l’environnement, développer des transports en commun, vivre en sécurité, garantir une justice égalitaire, une recherche et des médias indépendants, assurer des services sociaux et de proximité pour toutes et tous, sont des droits fondamentaux à garantir pour tous les âges de la vie. Nous avons de nombreuses propositions dans un projet syndical porteur de sens pour l’ensemble de la société. Agissons et mobilisons-nous ensemble, actives-actives et retraité·es pour le réaffirmer avec force.
Marie-Laurence Moros
La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.
Contact enretraite@snes.edu