Note secteur Retraité·es CAN des 18 et 19 novembre

Les retraité·es refusent les mesures d’austérité proposées dans le budget 2026 qui se cumulent et détérioreraient leur situation sociale et financière. A l’appel de sept des organisations nationales du Groupe des 9, dont la FSU, elles et ils se sont mobilisées partout sur le territoire national le 6 novembre pour dénoncer les dispositions du PLF et du PLFSS. Près de 90 initiatives ont été recensées dans une soixantaine de départements métropolitains. La couverture médiatique a été très importante du national au local. L’interpellation de la représentation nationale se prolongera dans les semaines à venir.

Des mesures violentes socialement

Le gel des pensions en 2026 et la sous-indexation sur l’inflation (0,9 % en 2027 et 0,4 % jusqu’en 2030) est insupportable. Le Medef appuie le gouvernement par le gel de la retraite complémentaire Agirc-Arrco. Cette « année blanche » constitue une atteinte au pouvoir d’achat déjà fragilisé par la hausse des dépenses contraintes et par l’inflation de 1,4 % prévue en 2026.

La suppression de l’abattement de 10 % remplacé par un forfait de 2000 euros entraîne une hausse des impôts,aggravée par le gel des barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG. Des personnes non imposables le deviendraient et perdraient des prestations sociales (ex : les APL).

Le gel de l’ASPA, l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées ou minimum vieillesse, frappe les retraité·es les plus modestes, en majorité des femmes. Ces mesures, qui vont impacter les plus défavorisé·es, risquent de les faire basculer pour 55 % d’entre elles et eux en situation de pauvreté monétaire.

Un Sénat défenseur de l’austérité

La commission des affaires sociales du Sénat est revenue sur de nombreuses décisions de l’Assemblée nationale. La majorité sénatoriale veut rétablir le gel des prestations sociales (sauf de l’allocation d’adulte handicapé) et des pensions inscrit dans le texte initial en « préservant » les retraité·es qui touchent une pension inférieure à 1400 euros brut. Par contre, elle s’opposera au relèvement de la CSG sur les placements financiers et devrait rétablir la contribution exceptionnelle de 1 milliard d’euros prévue sur les complémentaires santé. Son taux augmenterait de 2,05 % à 2,25 % et le coût serait répercuté sur les cotisations des adhérent·es. Le doublement des franchises médicales et des forfaits augmente le reste à charge sur les médicaments, les consultations des généralistes, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. Il frappe en premier les personnes âgées, qui sont celles qui ont le plus besoin de se soigner et qui représentent 43 % des personnes en ALD, l’Affection de Longue Durée remise en cause.

Des mesures dissuasives pour les retraité·es

Les dernières annonces sur la PSC en santé dans les 3 ministères de la Fonction publique d’État (Éducation nationale, Enseignement supérieur et Recherche, Jeunesse et Sports) établissent une tarification à l’âge et pour les options des retraité·es qui adhéreraient au contrat collectif et pour la cotisation socle et les options des conjoint·es ayants droit. Cet ensemble relève de l’assurantiel pur, pousse à l’individualisation des comportements et est à l’opposé du 100 % sécu des soins prescrits que nous revendiquons.

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La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

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