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Relevé de décisions de la Réunion des 9 Organisations de Retraité-e-s du jeudi 18 avril 2019

La réunion s’est tenue le jeudi 18 avril 2019 de 13 h à 15 h 30, dans les locaux de Solidaires. Toutes les organisations étaient présentes.

Bilan des mobilisations et manifestations du jeudi 11 avril 2019

Nous avons eu connaissance que 161 actions étaient annoncées, mais seulement 126 d’entre elles, soit 78 %, ont signalé le nombre de manifestant es, dont la somme indique 63 903 manifestant-es (il manque ¼ des actions).

Tout le monde constate que le niveau de cette action se situe entre le record du 15 mars 2018 et toutes les autres, plus faibles que le 11 avril. Sauf une exception qui confirme la règle (Mulhouse), la présence fréquente de Gilets Jaunes a été appréciée. Pour Paris, l’estimation syndicale s’est faite sur 25 000 personnes (il y avait moins de monde que les 30 000 du 15 mars 2018, et plus que les 20 000 des manifestations qui ont suivi). Nous constatons toujours que des personnes non adhérentes de nos 9 organisations viennent rejoindre nos manifestations. C’est le signe que les distributions de tracts, les signatures de pétition, etc., parviennent à faire connaître notre existence et nos appels à agir.

Nous avons subi la loi anti-manifestant-es : parcours modifié sans concertation pour la première fois à Paris, tentative d’interdiction du centre-ville à Avignon, interdiction (ensuite assouplie) de passer par des ronds-points en Dordogne.

Cette fois, une partie de la presse nationale a assez bien relayé notre appel, en soulignant notamment qu’il s’agissait de la septième manifestation de retraité-e-s depuis la présidence Macron ! En général, bonne couverture médiatique au niveau local.

Expression de nos neuf organisations à la suite des « réponses » du gouvernement au Grand Débat National

Le Président de la République devait annoncer ses « conclusions » du grand débat le lundi 15 avril à 20 h, mais l’incendie survenu à la cathédrale de Paris lui a fait changer d’urgence. A ce jour, jeudi 18 avril, des informations circulent sur ce que devait dire le Président de la République (fuites organisées, et / ou informations diffusées par les agences de presse qui avaient reçu le contenu de la déclaration présidentielle quelques minutes avant 20 h, et avant que la décision soit prise de reporter l’intervention télévisée).

Nous décidons d’attendre l’annonce officielle des mesures exactes qui seront appliquées en 2020, mais la presse fait état notamment d’une indexation sur l’inflation des pensions en dessous de 2 000 € par mois, sans préciser s’il s’agit des revenus ou du RFR. C’est une proposition tout à fait contraire à nos exigences

Décision :

  • afin de réagir très rapidement dès l’annonce officielle des mesures, Didier Hotte de FO rédige de suite un projet de communiqué qui se félicite de l’ampleur de nos actions ayant fait bouger le gouvernement, qui conteste l’existence d’un seuil divisant les retraité-es et qui rappelle notre exigence d’une indexation de toutes les pensions sur l’évolution des salaires, la suppression de l’augmentation de la CSG pour toutes les pensions et le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat subie depuis 2014.

Réflexion sur les moyens d’action des personnes retraitées

La période ne nous semble pas favorable pour répondre à la demande formulée notamment par l’inter des 9 de Vendée et la Corse d’une manifestation nationale, alors que des manifestations et rassemblements organisés dans de nombreuses petites villes mobilisent des milliers de personnes qui n’iront pas à Paris. Par ailleurs, une « montée » sur Paris coûte très cher, et obère souvent les organisations pendant plusieurs années. Plusieurs camarades estiment qu’une manifestation nationale pourrait plutôt s’inscrire lors d’une forte mobilisation interprofessionnelle et intergénérationnelle (du « tous ensemble »).

Les équipes départementales prennent des initiatives innovatrices : tables sur les marchés, stand dans le forum semaine bleue, blocage populaire du vieux port à Marseille, du bassin à flot à Lorient, occupation d’une place sonorisée pour discuter et faire signer la carte pétition, envoi médiatisé à E. Macron d’une « bouteille à la mer » à Lorient, série de réunions publiques sur les retraites ou/et la réforme en cours, etc. Avec le beau temps, les équipes dans les départements peuvent imaginer mille initiatives.

Décision :

  • chaque organisation demandera à ses équipes départementales de lui faire remonter leurs initiatives et leurs propositions éventuelles, et nous en débattrons lors d’une prochaine rencontre des 9. Il est important de pouvoir faire savoir à toutes les équipes ce qui a été imaginé, et fait, et réussi, ailleurs.

Suite des actions au cours des prochaines semaines

Il s’agit principalement de la poursuite de la campagne de signature de la carte pétition, avec leur centralisation, puis leur dépôt à l’Élysée le 20 juin, puis aussi de la motion à faire voter dans les conseils municipaux.

Décisions :

  • Un tract national appuiera la signature de la carte pétition, il argumentera notamment sur le refus d’un seuil pour avoir droit à une légitime revalorisation (Solidaires s’engage à soumettre une proposition de tract).
  • Le 20 juin, sur une demi-journée, les équipes départementales seront invitées à venir, représentées par une « délégation », dans une bourse du travail parisienne pour échanger sur leurs actions, faire le point de leurs démarches vers leurs maires, avant d’aller porter ensuite les cartes pétitions à l’Élysée avec le renfort des parisien-nes (rassemblement au Rond-Point des Champs Élysées). Dans les départements, ce 20 juin pourra être un autre « temps fort » du printemps des retraité-e-s par l’organisation de quelques actions symboliques. La CGT se charge de réserver une grande salle à la Bourse du Travail de Paris.
  • Jean-Pierre Floret de la CGT demande au nom des neuf une rencontre à l’association des maires de France pour obtenir leur soutien.

Suite des rencontres, demande des élu-es PS

Décision :

  • Jean-Pierre Floret de la CGT, pour les neuf, assure la suite de la demande de rencontre à messieurs Le Gendre et à Dussopt, les relance et envoie un rappel de demande de rencontre au PS (Olivier Faure et les élu-es).

Suivi des travaux du HCFEA et sur la loi « Dépendance »

Il n’y a pas eu de réunion du HCFEA depuis mi-mars, nous avons le rapport sur les seniors.

Le principe du rapport Libault est un financement par la sécu, mais sans préciser le niveau, il écarte la complémentaire obligatoire, ce qui n’interdit pas une assurance volontaire. Les propositions sur le RAC sont nettement insuffisantes. S’il pointe la volonté de travailler sur les métiers pour les rendre attractifs par la formation, des perspectives de carrière, des améliorations des conditions de travail et de rémunérations, de recruter davantage de personnels.., les réponses risquent de ne pas répondre à l’urgence de la situation. Des sujets méritent une réflexion entre nous, comme la fusion des tarifs soins et dépendance. Des notions doivent être précisées : 5e risque ? Il s’agit de mieux s’approprier le texte sans oublier qu’il ne s’agit pas du texte de loi et que nul ne sait ce qu’en retiendra Macron.

Madame Buzyn a mis en place un groupe de travail pour le personnel à domicile et en EHPAD (sans nos organisations, en opposition à ses promesses), sur un parcours de formation, de promotion, de reconversion et de prévention car c’est le secteur le plus touché par les accidents de travail.

Décisions :

  • Marylène Cahouet de la FSU réalise un résumé concentré (recto verso) du rapport Libault.
  • Elle propose un courrier à madame Buzyn sur la concertation, puisqu’elle a mis en place un groupe de réflexion sans nous.
  • Nous attendons le projet de loi et la liste des mesures retenues pour une expression rapide des neuf.

Ouverture d’une réflexion sur la santé des personnes retraitées

Nous avons déjà un peu travaillé ensemble sur la gériatrie et, à partir de là, sur la situation des hôpitaux. Il pourrait être positif que nos neuf organisations commencent à réfléchir ensemble sur la santé des personnes retraitées. Cette réflexion devrait logiquement nous conduire à concrétiser nos demandes de services publics de santé de qualité et de proximité.

L’état de santé des personnes retraitées dépend assez souvent, notamment, des conditions de travail qu’elles ont pu avoir en activité. Une réflexion sur la santé des personnes retraitées devrait donc aussi amener à une réflexion sur la santé des personnes au travail, ce qui nous rapprocherait avec les « actifs » d’aujourd’hui.

Décision :

  • Jean-Pierre Floret de la CGT va envoyer à nouveau le document de 2018 qui décrit l’état de la santé des retraitée-s et traite de l’accès aux soins des retraité-e-s. Ceci nous permettra d’aborder la discussion lors de la prochaine réunion.

Prochaine réunion : mercredi 29 mai à 9 h 30 à la FGR-FP

(A partir de cet horaire, nous avons discuté avec les représentants des OS engagées dans la défense des personnels EHPAD et aide à domicile, en présence aussi de l’association des directeurs d’EHPAD). Un CR de cette rencontre est en cours de rédaction.)

Bienvenue sur le blog des retraités du SNES-FSU.

La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

Contact enretraite@snes.edu