présent·es : Françoise Guillaume (SNASUB), Philippe Dormagen (SNUTEFI), Anne-Marie Guichaoua (SNUPDEN), Jean Amar (SNESUP), Hélène Pougnant (SNETAP), Maryse Lecat (SNUIPP), Michel Angot (SNUTER) Daniel Rallet (SNES), Jean-Louis Trouinard (SNUIPP), Ghislain Gilot (SNUEP), Claude Rivé (SNUIPP), Marylène Cahouet (SNES), Christine Chafiol (SNEP), Michelle Olivain (SNES), Jacques Lecoffre (SNUIPP-UA)

excusé·es : Nadine Castioni (SNUIPP-EE), Marie-Laurence Moros (SNES), Georges Bouchard (SNES), Jacques Brillet (SNUIPP)

Situation générale :

Introduction en partant des mobilisations actuelles qui nous mobilisent

  • international avec la situation en Palestine qui fait craindre un véritable nettoyage ethnique.
  • loi immigration assise sur les thèses du RN, éloignées de la recherche d’un avenir qui rassemble mais aussi des besoins réels.
  • remaniement gouvernemental qui assume clairement la barre à droite toute. Les premières annonces à coups de réarmements traduisent une orientation lourde vers plus de recours au privé (AOC en est une illustration caricaturale), plus d’austérité notamment pour les « inactifs » chômeurs, allocataires mais aussi retraités.
  • campagne largement médiatisée sur la hausse des pensions (+5,3%) jugée indigne et insoutenable alors qu’elle n’est que la stricte application des règles de la Sécurité sociale déjà peu favorables au maintien du pouvoir d’achat.
  • avenir de l’éducation nationale et de l’ensemble des services publics avec les menaces sur les missions, les statuts, les rémunérations au mérite, …
  • mouvements sociaux qui secouent le monde agricole.

Le débat général souligne les dangers de la période qui font le lit des idées d’extrême droite : alliance de fait entre lREM et RN avec le soutien des médias. La tentation du contournement du débat parlementaire au profit de la voie réglementaire met à mal la démocratie et permet l’application rapide de mesures régressives. cf l’augmentation et l’extension des franchises médicales par exemple. De grandes inquiétudes aussi sur le terrain de la laïcité avec la question des financements du privé mais aussi sur l’accès aux soins, au logement, à l’eau. Pour autant, il nous faut être attentifs aux fracturations qui se font jour au sein des classes dominantes sur des sujets importants comme la retraite, l’immigration, le pouvoir d’achat.

Point sur le rapprochement CGT-FSU :

Pas la constitution d’un pôle radical mais la recherche ouverte à d’autres forces intéressées d’un outil efficace au monde du travail. Cette orientation nécessite un large débat qui associe l’ensemble des syndiqués. L’expérience du G9 en place depuis 10 ans chez les retraités doit irriguer ce débat.

La PSC :

La FSU s’apprête à apposer sa signature sur l’accord PSC qui consigne pourtant la déconstruction de la Sécurité sociale, le recul des solidarités intergénérationnelles, l’éloignement de notre mandat de prise en charge par la Sécurité sociale de 100% des soins prescrits. Le groupe actifs/retraités mis en place au dernier congrès de la FSU (Metz – février 2022) n’a pas véritablement joué son rôle d’analyse, d’information des professions, de recherche de partenaires pour ouvrir une autre voie. Un débat sur la question est prévu au CDFN du lendemain, l’avis de la SFRN sera  porté : nous soutenons la reconstruction d’un outil plus efficient sur les questions de protection sociale avec une implication plus forte des directions  des syndicats nationaux de la FSU, l’implication durable et pertinente de militants, le renforcement des liens avec le secteur « situation des personnels ». La question du 100% sécu doit être beaucoup mieux portée.

Haut conseil de l’âge :

Le Président du HCFEA a informé les membres de la mise en place d’un travail transversal  des 3 sections de l’instance (Enfance, Famille, Age) pour mesurer les implications de la loi « immigration » qui touche aux allocations pour l’accueil, l’hébergement d’urgence, l’APA, les droits de l’enfant, l’accès aux titres de séjour, l’ASE, le fichier biométrique pour mineurs. Les représentants du G9 ont soutenu cette initiative qui souligne les inquiétudes des hauts fonctionnaires vis à vis de la loi et leur attachement à l’égalité des droits.

Le G9 :

Rappel des mesures confirmées au G9 du 19 janvier :

  • action nationale du mardi 26 mars de rassemblements, manifestations à l’initiative des départements. Pour la région parisienne, le rassemblement se fera devant le ministère des finances à Bercy.
  • conférence de presse le lundi 5 février qui pourra faire écho à la déclaration de politique générale du 1er ministre prononcée le 30 janvier. l’occasion de rappeler nos exigences en matière de pouvoir d’achat, d’accès à la santé et aux services publics.
  • participation aux initiatives du 8 mars. Organisation par le G9 d’un colloque sur les femmes et la pension de réversion le 4 mars
  • Le G9 fêtera ses 10 ans : organisation d’un colloque le 23 mai sur le syndicalisme retraité avec le politologue JM Pernot.
  • diffusion de textes d’analyses en direction des équipes départementales.

Le débat souligne la place et l’impact médiatique pris par le G9 qui accroit son audience. Des thèmes mériteraient d’être travaillés en G9 comme le logement, les EHPAD, la place des retraités et portés médiatiquement.

La SFRN appelle les équipes à ne pas perdre de temps dans l’organisation de l’action du 26 mars et à se saisir des communiqués et textes dont elles seront prochainement destinataires.

Le COR :

L’instance a connu quelques modifications, après le changement de président,  au niveau du choix des personnalités qualifiées et des conseillers – plus de sociologue ou de spécialiste du travail par exemple.

La question des droits familiaux et conjugaux est sur la sellette ; le but serait de passer d’un droit social à une allocation sociale payée par l’impôt.

Dans le privé, les bonifications jouent fortement sur le niveau des pensions ; le sujet de leur modification est donc très sensible. Dans le public, les modifications drastiques de 2004 commencent à se faire sentir. Quant à la question de la réversion, principalement liée aux droits des femmes, le COR cherche à s’y attaquer en construisant une légitimité qui apparaitrait en conformité avec les évolutions sociologiques.

Prochaine réunion de la SFRN : le lundi 25 mars 2024 dans les locaux de la FSU

Jacques Lecoffre

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La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

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