Compte rendu de la réunion des neuf organisations de retraité-e-s
du lundi 9 octobre 2017

Les neuf organisations de retraité-e-s se sont réunies le lundi 9 octobre 2017, de 14h à 17h30, dans les locaux de la FGR-FP. Toutes étaient présentes (pour la SFRN-FSU : Marylène Cahouet) sauf Ensemble et Solidaires (UNRPA) excusée.

I – Bilan de la journée d’action du 28 septembre
Chaque organisation est intervenue et un même constat ressort de ces interventions :
Avec près de 80.000 personnes dans 130 villes, dont 10.000 à Paris, le 28 septembre représente une réussite. Ce succès est dû à la présence des militants habituels et de retraités non connus de nos organisations, en colère contre l’augmentation de la CSG, pour l’augmentation des pensions et contre l’image de privilégié, de nanti, d’aisé portée par Macron qui, de plus, tente d’opposer les générations. Les media particulièrement la presse locale quotidienne, a bien rendu compte des mobilisations. Si la presse nationale a bien couvert en amont, une bonne partie, a peu parlé de cette journée
La Préfecture de Paris a refusé le parcours de manifestation proposé, l’a modifié au dernier moment et a risqué un incident avec le face à face entre la tête du cortège arrivée au terme de la manifestation et le milieu du cortège qui continuait d’avancer. Jean-Pierre Floret (UCR-CGT) propose que nous protestions ensemble auprès de la Préfecture, qui a probablement sous-estimé l’ampleur de la manifestation.
A Paris, le cortège a été renforcé par la présence de jeunes et actifs sur leurs problèmes, dans un contexte de mobilisation contre la loi travail. Cette présence témoigne aussi d’un regard différent sur les retraité·e·s et sur le syndicalisme retraité·e·s, dont les mobilisations pèsent sur le climat social, ce qu’atteste également l’installation sur le parcours d’un petit groupe France Insoumise, du PCF, etc. : les manifestations de retraité·e·s commencent à être « attractives » pour d’autres que des militant·e·s. Nous avons l’obligation de proposer autre chose, le plus grand danger serait d’attendre maintenant les actifs, qui ne s’opposent pas aussi fort à la CSG. Nous ne réussirons pas deux fois la même chose, nous devons innover.
De nombreuses personnes âgées applaudissaient sur le trottoir le cortège, des cortèges UNSA et même CFDT sont venus s’ajouter, ce qui traduit probablement des débats internes, voire des tensions au sein de ces organisations.


II – Analyse du rendez-vous au ministère des solidarités et de la santé

Tout le monde note que l’invitation de la rencontre avec Mme Buzyn, arrivée seulement 48 heures avant la manifestation, est à mettre à l’actif de la mobilisation. Nous nous sommes imposés comme interlocuteurs auprès du gouvernement. Visiblement la ministre était hors sujet, ne connaissait pas les dossiers et ne semblait pas du tout intéressée par les questions que nous soulevions. Le renfort de Delevoye lui a été utile pour masquer ses manques, mais n’a pas répondu à nos revendications retraitées, mais est intervenu longuement sur la prochaine loi sur les retraites (1er semestre 2018). Bien sûr, nous demandons toujours à voir Macron, le responsable de la ligne politique générale et le porteur affiché du mépris à l’égard des retraités.

III- Prochaines perspectives d’actions
Décisions 
Interpellation le ministère pour la mise en place de groupes de travail sur le pouvoir d’achat, la CSG, les CDCA/HCEA.
Communiqué de presse sur les décisions du groupe des 9.
Le groupe des 9 rappelle sa demande de rencontrer Macron, Gérard Gourguechon envoie un projet qui actualise notre dernier courrier envoyé le 27 septembre.
Projet de faux billets de banque : Marylène étudie la faisabilité pour avoir rapidement la maquette d’un billet avec une paire de ciseaux et la mention de la CSG. Les départements imprimeront.
Un projet de lettre aux groupes parlementaires est envoyé par LSR.
Des délégations chez les députés et, au niveau national, auprès des groupes parlementaires dans la semaine du 6 au 11 novembre avec rassemblement devant, à chaque fois.

IV – Les Restaurants du Cœur
Gérard Gourguechon (Solidaires) informe d’une réponse de l’association des Restos du Cœur qui confirme nos perceptions des personnes retraitées. Chaque année, ils accueillent 900.000 personnes (dont 7% de retraité·e·s en 2016-2017) et fournissent 130 millions de repas grâce à l’engagement de 71.000 bénévoles, dont de très nombreux retraité·e·s, essentiels à l’association. L’élaboration d’un outil numérique va permettre de mieux connaître le profil des bénévoles.
Leur réponse nous sera utile pour confirmer le rôle des personnes retraitées dans le bénévolat (contre l’image véhiculée de retraité·e·s toujours en croisière ou sur une plage au soleil) et sur le nombre grandissant de personnes retraitées parmi les bénéficiaires des associations caritatives (signe d’un appauvrissement des retraité·e·s).

V – Inter UCR
L’UCR-CGT a rendu compte de l’inter UCR retraitées (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, FGR-FP) au cours de laquelle a été perçue une évolution de l’UNSA. Le Conseil national de l’UNSA de la semaine dernière a décidé de contacter notre groupe des 9.
Au cours de l’inter-UCR, l’UCR-CGT a proposé une sorte de colloque commun (groupe des 9 +UCR-UNSA et CFDT) sur la place du retraité dans la société en invitant des organisations de jeunes. Dans le respect de nos différences.
La CGT explique que le fait d’être à 11 serait une première, représenterait déjà un événement politique, et pourrait avoir un impact sur le gouvernement.
Une longue discussion a suivi. L’accord s’est fait sur le fait qu’il n’était pas question d’abandonner nos revendications communes en tant que groupe des 9, ni nos actions. Il ne s’agit pas non plus d’en rabattre sur notre dossier revendicatif commun. Cela dit, l’initiative est intéressante et il faudra mener les deux choses de front sans abandonner le terrain de la lutte. L’UCR CFDT n’a pas encore donné sa réponse.

Prochaine réunion : lundi 30 octobre à 14 h à FO

Marylène Cahouet

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