Relevé de décisions de la réunion du mercredi 3 mars 2021

des neuf organisations de retraité·es, par visioconférence.

La réunion s’est tenue de 9h30 à 12h30. Toutes les organisations étaient représentées. C’est la FSU (Marylène Cahouet) qui animait la réunion.

Le contexte, la situation sanitaire et la campagne de vaccination.

Nous constatons que le gouvernement ne renonce pas à mettre en place ses réformes régressives. Ainsi, il poursuit sa réforme de l’assurance chômage. La campagne de vaccination souffre des mêmes tares que les précédentes périodes de la crise sanitaire : aujourd’hui, le manque de vaccins est dans la continuité du manque de lits, de respirateurs, de masques, de tests. C’est cette pénurie, résultat des politiques passées, qui explique en grande partie la situation dans laquelle se trouvent les services hospitaliers et sanitaires. Le fait d’être très rapidement au bord de la rupture oblige à des confinements et des restrictions des libertés de circulation de populations importantes comme à la mise en sommeil de nombreuses activités. Le gouvernement annonce ses décisions sans qu’il y ait un débat public préalable. Il décide que les personnels et les résidents des EHPAD seront prioritaires, puis les personnes de plus de 75 ans. Actuellement, 82 % des personnes en EHPAD sont vaccinées. Des campagnes de communication sont menées pour rassurer la population, mais elles sont, en fait, des campagnes de fausses bonnes nouvelles sans suivi sur le terrain. Nombre de personnes théoriquement prioritaires ne peuvent toujours pas obtenir une date pour leur première vaccination. Tout ceci montre la dangerosité pour un pays de ne pas avoir sa souveraineté sanitaire. Les grands laboratoires sont en mesure d’imposer leurs conditions, dès lors que les États acceptent que les plus offrants soient servis les premiers. En France, une grande partie des dépenses publiques liées à l’aide à la recherche se retrouve en fait dans les dividendes versés aux actionnaires. Notre revendication est bien que toutes les personnes qui souhaitent se faire vacciner puissent le faire, dans les meilleures conditions, avec égalité d’accès et égalité de traitement (alors que nous constatons des inégalités entre pays riches et pays pauvres, et même des différences entre régions riches et régions pauvres). La pénurie entraîne la compétition entre pays, entre personnes, et ce sera encore pire avec le passeport vaccinal s’il est mis en place. Il est constaté que dans nombre de départements, les camarades qui siègent dans les CDCA ont pris l’initiative d’interpeller le CDCA et les services sanitaires du département. Il est souhaité que ceci soit généralisé, en soulignant les dysfonctionnements constatés localement.

La préparation de la journée du 31 mars 2021.

Le constat est fait que plusieurs départements ont déjà décidé de ce qu’ils allaient faire le 31 mars. Parfois d’ailleurs des équipes de l’UNSA se joignent au groupe des 9, ce qui confirme le rôle dynamique et moteur de notre rassemblement unitaire. L’accord se fait sur les 3 points envisagés lors de la réunion précédente : santé, lutte contre l’âgisme et pouvoir d’achat.

Il y a un double débat entre les organisations, quant aux priorités à mettre en place entre nos revendications, et quant à la nature des actions le 31 mars, particulièrement sur Paris.

Nos revendications partagées sont nombreuses dans la période : le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat (avec la problème de la hausse de certains prix et tarifs, le coût des complémentaires santé, le coût des fruits et légumes, etc.) ; la situation sanitaire, avec les manques, les dysfonctionnements et les insuffisances dans la campagne de vaccination et le manque de moyens d’hospitalisation, le recul des services publics et leur éloignement ; l’exigence d’une prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale dans la branche maladie des dépenses liées à la perte d’autonomie et d’un grand service public de l’aide à l’autonomie, en établissement comme à domicile, en alternative aux décisions déjà engagées par le gouvernement ; la dénonciation des discours, voire des pratiques, discriminatoires de plus en plus fréquents à l’égard des personnes âgées. Certaines organisations souhaitent mettre plutôt en avant les revendications sur le pouvoir d’achat, d’autres celles liées à la santé et à la crise sanitaire, d’autres les discours discriminatoires à l’égard des personnes âgées. Finalement, il est décidé qu’aucune priorité ne sera retenue et proposée quant aux trois volets de nos revendications dans la période. Sachant que, dans les départements, les équipes décideront éventuellement de certaines priorités en fonction des réalités et des sensibilités particulières.

En ce qui concerne les modalités d’action, très majoritairement il est estimé nécessaire que les personnes retraitées se fassent voir et entendre si elles souhaitent être écoutées. Comme à l’accoutumée, les équipes locales décideront ensemble de leurs priorités locales et des modalités d’action, rassemblement, délégation à la préfecture ou à l’ARS, manifestation, conférences de presse, etc. Sur Paris, il est préféré un rassemblement devant le ministère de la Santé, à Ségur, plutôt qu’à Bercy. Il est retenu par ailleurs que la proposition de signature de la carte pétition, particulièrement en « dématérialisé », est toujours d’actualité.

Décisions :

  • Didier Hotte (FO) rédige un projet de texte d’appel sur les 3 points (pouvoir d’achat, questions sanitaires et vaccination, âgisme et discriminations).
  • Marylène Cahouet (FSU) relève les mots d’ordre qui pourraient figurer sur les pancartes et panneaux lors des rassemblements et manifestations.
  • Didier Hotte (FO) recense tout ce qui a été écrit par notre groupe au cours des derniers mois et qui peut servir d’outil ou de matériel dans la période, avec l’appui des autres organisations.
  • Une conférence de presse, le lundi 29 mars 2021 à 11h00 sera organisée par la FSU et annoncée par FO par un courrier aux journalistes.

Contacts avec les organisations de jeunesse.

A ce jour, Marylène Cahouet (FSU) n’est parvenue à obtenir qu’une réponse ferme et positive de l’UNEF, ce qui est tout de même déterminant, car c’est l’organisation qui représente les étudiants, la population la plus touchée actuellement. Elle va retéléphoner aux autres organisations. L’UNEF est d’accord pour rédiger un texte en commun et pour appuyer réciproquement les initiatives.

C’est la FSU (Marylène) qui reste en rapport avec l’UNEF pour mettre au point une expression commune et voir comment ceci serait rendu public (conférence de presse commune, par exemple). Il est souligné que la situation de cette jeunesse est particulièrement préoccupante. Nombre de personnes retraitées se sentent directement concernées par leurs petits-enfants. L’UNAR-CFTC précise que ce sont des mouvements étudiants et qu’elle ne s’associe pas à cette initiative.

Nouvelle rencontre avec un représentant du cabinet de Mme Bourguignon.

Le représentant du Cabinet de la ministre nous a promis qu’ils allaient nous proposer rapidement un nouveau rendez-vous. Ceci va être suivi plus particulièrement par la FSU.

Journée du 8 mars.

Le communiqué commun a été envoyé. Il est important que des personnes retraitées de nos organisations soient effectivement présentes dans la rue le 8 mars.

Rencontre avec M. Laurent Pietraszewski, Secrétaire d’État.

Après plusieurs échanges, le courrier proposé par Jean-Pierre Floret a été adopté. Il est décidé qu’il peut désormais être envoyé. Il est convenu que nous refuserons un débat sur la réforme des retraites (dossier confédéral) et demanderons à M. Pietraszewski d’aborder les sujets que nous lui soumettons et qui figuraient dans le courrier adressé au Président de la République. La CFE-CGC estime que ce n’est pas le bon interlocuteur et rappelle qu’elle n’était pas signataire de la lettre à Emmanuel Macron. L’UNAR-CFTC précise que c’est la confédération qui gère le dossier de la réforme des retraites.

La proposition des camarades de Savoie et le projet Hercule de privatisation du secteur de l’énergie.

Didier Hotte (FO) explicite le contenu du courrier envoyé par les camarades retraités de Savoie. La privatisation de l’énergie aurait notamment des conséquences en ce qui concerne le prix de l’accès à l’énergie, avec des différences de prix selon les régions, selon les clients, etc. Les personnes retraitées sont donc concernées car elles seront impactées en ce qui concerne leur pouvoir d’achat et sur le risque d’un développement de la précarité énergétique.

  • Après discussion, il est décidé que Didier Hotte (FO) fait une réponse aux camarades de Savoie en leur indiquant que la question de la privatisation du secteur de l’énergie sera abordée lors de certaines de nos prochaines expressions, notamment celles portant sur les questions de pouvoir d’achat et de défense des services publics. Cette réponse sera transmise à toutes les organisations de retraitées.

Texte de Jacques Fogliarini (FGR-FP) sur la dette de la Sécu.

Jacques développe son argumentaire tel qu’il figure dans son texte envoyé. Quelques camarades interviennent pour souligner l’importance et l’intérêt de ce travail. Il faut effectivement que nous nous préparions à subir une attaque sur notre pouvoir d’achat prenant comme argument le paiement de la dette qui serait supporté par les salariés, actifs et retraités.

  • Il est décidé que toutes les structures peuvent adresser leurs remarques et modifications à Jacques qui centralise. L’objectif est de parvenir à un document pouvant être envoyé collectivement aux équipes dans les départements.

Actualités du HCFEA.

Le HCFEA tient sa prochaine réunion le 9 mars. D’ores et déjà, il a été annoncé qu’il y aurait un séminaire, en septembre ou en octobre 2021 avec la CNSA sur les enseignements à tirer de la crise sanitaire, tant pour les EHPAD que pour l’aide à domicile. Il est décidé que notre groupe va solliciter les équipes départementales pour participer à cette réflexion commune.

Prochaine réunion : vendredi 26 mars 2021, à 14h00. Réunion organisée par la FSU, encore en visioconférence.

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La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

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