Mercredi 10 avril 2024
Pour le SNES : Sophie Vénétitay et Marylène Cahouet
Pour la MGEN : Mylène Bonnel, vice-présidente MGEN, Alexandrine de Vallois, directrice développement et Marketing.
Cet entretien fait suite à un courrier du SNES-FSU en date du 21 février, portant sur nos inquiétudes, en particulier sur la situation des retraité.es, après diverses communications de la MGEN sur la PSC.
Nous avons rappelé notre position concernant la PSC qui ne correspond pas à nos principes et nos inquiétudes face à la situation des retraité.es compte-tenu d’une perte de pouvoir d’achat importante et prévisible. Nous avons expliqué que nous ne confondions pas mutualisme et système assurantiel même si nous dénoncions les dérives de la MGEN (tarification à l’âge). Nous nous sommes étonnées aussi du manque d’information dans la revue de la MGEN concernant la mise en œuvre de la PSC notamment sur le sort des retraité.es.
Nos deux interlocutrices n’ont pas caché leurs inquiétudes : il n’est pas sûr que la MGEN soit choisie à l’issue de l’appel d’offre qui n’était pas encore lancé. Seule certitude : les retraité.es pourront toujours rester dans la situation actuelle : adhésion individuelle en tenant compte du revenu. Evidemment, si la MGEN remporte le marché, les retraité.es pourront aussi adhérer au contrat collectif (avec les 175%, qui inquiètent à tort, disent-elles par rapport à la situation présente). Mais elles ne cachent pas que cette possibilité (adhérer au contrat collectif) ne leur sourit pas car elle augmenterait le montant de la cotisation d’équilibre, les retraité.es étant davantage en mauvaise santé que les plus jeunes.
Une information générale sera faite sur le bulletin dès que possible mais il n’est pas envisagé d’entrer dans les détails car les situations varieront selon les personnes. Système individualisé que nous avons dénoncé.
Elles étaient au courant du projet de complémentaire dépendance obligatoire.
L’entrevue s’est terminée par leur interrogation sur le mutualisme : qu’est-il devenu dans ce cadre normatif puisque si la MGEN, si elle obtient le contrat obligatoire, n’aura plus rien à décider (sauf pour les adhésions individuelles).
Elles soulignent l’augmentation des dépenses de santé mais sans réagir sur notre revendication du 100 % sécu des soins prescrits ni sur nos propositions pour augmenter les ressources de la Sécu.
Conclusion :il faut réinvestir les solidarités dans un sens plus large. La MGEN est preneuse d’échanges sur ce sujet avec le SNES et la FSU.
La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.
Contact enretraite@snes.edu