II.4.b.4. Retraité-es : construire un véritable syndicalisme des retraité-es
La construction d’un véritable syndicalisme de retraité-es doit être un objet de réflexion à mettre rapidement en œuvre. La syndicalisation des retraité-es est à la fois un enjeu sociétal favorisant les liens intergénérationnels et un enjeu pour la FSU. Les retraité-es (20 % de la population) prennent une part importante dans le syndicalisme. Face aux politiques d’austérité, ils luttent avec les actifs et actives et ont en même temps des revendications spécifiques. Depuis 2007, les SFR permettent de construire un syndicalisme des retraité-es lié à celui des personnels actifs. La syndicalisation des retraité-es est un enjeu pour la FSU et ses syndicats qui doivent favoriser ce lien et se mobiliser, notamment pour garder leurs adhérent-es au moment de la retraite.
L’UCR-CFDT refusant son admission dans l’inter-UCR, la FSU, en 2013, s’est adressée à toutes les organisations syndicales de retraité-es et à la FGR-FP. Est né « le groupe des 9 » (UCR-CGT, FO, CGC, CFTC, Solidaires, SFR-FSU, FGR-
FP, LSR et UNRPA). Depuis des actions importantes ont été menées : 20 000 retraité-es à Paris en juin 2014, 27000 en mars 2015… La reconnaissance de la SFRN par ses partenaires est un levier unitaire pour rassembler plus de retraitées dans l’action.
Mais les textes officiels réduisent la représentation des syndicats, suppression de la représentation des retraité-es dans les SRIAS…), gommant même le mot retraité-e pour nier le lien avec le statut de salarié-e. Grâce à la mobilisation des retraité-es dans le cadre de l’intersyndicale retraitée, la représentation de la FSU aux instances nationale et locales créées par la loi « vieillissement » semble acquise. La FSU sera vigilante à la parution des décrets instaurant la représentativité des retraité-es et de leur organisation syndicale. Réflexion et actions s’imposent sur la place et les droits des retraité-es dans la société car ce sont des citoyen-nes à part entière.
La construction d’un « syndicalisme retraité-es », suite logique du syndicalisme des personnels actifs, reste un enjeu : tous les SN doivent s’y impliquer, organiser leurs retraité-es, les inciter à investir les structures des SFR et participer activement à la SFRN. La question de la place des retraités et de leur représentation dans la fédération doit être mise en débat dans les SN.
L’activité « retraité-e » a progressé avec le renforcement des liens entre les SFR nationale et départementales, les Journées d’Automne, « Pour Retraité-es » qui enrichissent les débats et les liens entre les retraité-es des syndicats nationaux. Il reste, cependant, des départements où l’activité en direction des retraité-es est inexistante faute de militant-es. La FSU se donne comme objectif la revitalisation de toutes les SFRD, l’amélioration des liens entre départements et national, la construction d’outils pour mieux associer les SFRD aux travaux de la SFRN. Si la concertation sur la loi « vieillissement » a mieux associé au sein de la FSU actifs/retraité-es, le groupe de travail, créé afin de faire des propositions sur la place des retraité-es dans la fédération, n’a pas fonctionné. Le congrès demande la réunion très rapide de ce groupe de travail. Les retraité-es doivent être mieux représenté-es, dans le cadre des statuts, dans toutes les instances de la FSU, dans la préparation des congrès, dans les secteurs de la FSU et la SFRN réunie plus souvent. La presse fédérale, nationale et départementale, doit régulièrement refléter l’expression des retraitées à côté de celle des actifs et actives. Les compétences, moyens, doivent être mieux mutualisés afin d’associer plus de militant-es retraité-es et d’assurer un travail plus collectif dans l’élaboration des revendications et des actions.
Nous devons développer notre investissement dans la FGR-FP, point de convergence unitaire des retraité-es de la Fonction Publique. La FSU regrette la désaffiliation du SE-UNSA. Elle reste attachée à une FGR-FP unitaire, pluraliste et combative.
La majorité des organisations syndicales de retraité-es françaises est membre de la FERPA (Fédération Européenne des Retraités et Personnes Agées), adhérente à la CES. La présence de la FSU y est légitime pour peser auprès des institutions européennes et contribuer à la mobilisation des retraité-es européens-nes.
La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.
Contact enretraite@snes.edu