Comment mobiliser les actifs et les retraités sur cette question ? A la suite des déclarations de Bayrou sur le départ à 64 ans et la création d’un conclave avec une composition contestable (exclusion de la F.S.U, par exemple), le gouvernement s’obstine. De ce fait, la C.G.T., qui avait décidé de mettre un pied dans la porte, est partie.

La CGT veut revenir sur la réforme et les questions du financement; pointer la diminution du nombre de fonctionnaires et leur remplacement par des contractuels etc. On veut le départ à a retraite à 60 ans en augmentant le taux des cotisations patronales, en rapprochant les salaires hommes-femmes, en créant une contribution sociale sur les intérêts des entreprises et les dividendes.

Nos revendications : prise en compte des études dans le calcul des retraites, de la pénibilité des métiers et non d’usure professionnelle qui se fait à titre individuel, améliorer les droits familiaux et conjugaux. L’objectif est d’améliorer les conditions des retraités et non l’inverse.

Questions :

Quelle est composition du COR ?

Quelle est la position de la CGT sur la décote ?

Vocabulaire à propos de cotisations patronales, ce ne sont pas les patrons qui sortent les sous de leurS poches, mais les ouvriers qui produisent cet argent

L’absence de la C.G.T. du conclave ne laisse-t-elle pas la place à la C.F.D.T. et au M.E.D.E.F. ?

Le premier ministre a accumulé les déclarations négatives: âge de départ à 64 ans, capitalisation etc , comment reprendre la main et lutter contre la paupérisation des retraités? Comment gagner? Comment mobiliser?

Réponses:

-Composition du C.O.R. : représentants des salariés, des employeurs, des administrations, des deux assemblées et quatre personnalités qualifiées : c’est une représentation variée d’assez haut niveau ;

-Pour la C.G.T, la question du pouvoir d’achat des retraité·es, de la différence entre derniers salaires et pensions, est fondamentale. On s’attend à un effondrement de celles-ci alors qu’aujourd’hui en moyenne on constate une parité entre actifs et retraités ;

La C.G.T a toujours été contre la décote ;

Les cotisations patronales : conception marxiste du travail où ce sont les travailleurs qui créent la richesse, c’est la conception du salaire socialisé ; la cotisation salariale est une part du salaire avec une participation à la caisse de retraite qui se déduit du salaire.

-Le départ de la C.G.T remet en cause la légitimité du conclave, le problème est surtout de savoir comment on crée un rapport de force car ce n’est pas dans le conclave que les choses se jouent.

Nouvelles questions et interventions :

Il faut remplacer niveau moyen par niveau médian.

Les-revendications du groupe des 9, sont-elles encore communes, quand certains parlent d’une augmentation des 300 euros sur les petites pensions ?

Comment convaincre de la nocivité de la capitalisation ? La capitalisation se fait aux dépens de la répartition: la répartition est-elle toujours viable? La production des richesses produites doit augmenter pour financer les retraites or cette augmentation n’est pas prévue. De même les cotisations peuvent augmenter.

Quid de la pension de réversion ?
Est-on capable de construire la mobilisation des salarié.es et des retraité.es ?

Réponses:

-Est-ce que nous sommes capables de produire une contestation contre les résultats du conclave car le but de Bayrou est d’empêcher la remise en cause de la réforme des retraites de 2023. Il faut dénoncer l’idée que notre système de retraite est à bout de souffle ce qui conduit systématiquement à la proposition de capitalisation ;

On a des propositions : augmenter plutôt la part patronale, assurer l’égalité femmes-hommes, lutter contre la fraude. Pour la C.G.T., les recettes existent pour financer les retraites ;

Des dispositifs de capitalisation existent, avec déductions d’impôt, qui profitent d’abord aux compagnies d’assurance; c’est une logique différente de celle de la répartition qui est collective.

Les contacts entre syndicats existent encore même si les points de vue divergent ;

Comment créer les conditions d’une mobilisation ? Deux convictions. On peut gagner, il faut rompre avec le discours politique actuel, et communiquer davantage sur ces questions.

L’attelage M.G.E.N-CNP assurance est choisi par le gouvernement pour l’Éducation Nationale, le Supérieur et Jeunesse et sports.

Rappel rapide du dispositif pour les retraité·es : choix un an à partir de 2026 se déterminer entre adhésion au contrat collectif ou prendre une complémentaire, augmentation de la cotisation d’équilibre jusqu’à 175% pour les retraité·es.

Quel coût ? Prévision du montant de la cotisation d’équilibre (fin janvier 2025 : 77 euros). Elle variera tous les ans puisqu’il faut assurer l’équilibre comptable entre dépenses de santé et recettes : plus il y aura de retraité·s dans le contrat collectif, plus la cotisation d’équilibre va augmenter. Prise en compte aussi de l’inflation. Pour les retraité·es : 100% la première année, puis 150 puis 175 à la septième année de retraite, entre 77 euros et 164 euros.

Au panier socle peuvent s’ajouter 2 options facultatives (l’employeur finance à hauteur de 5 euros pour les actif·ves et rien pour les retraité·es)

Les agent.es en activité et les retraité·es pourront faire adhérer les ayants droit et les enfants/petits enfants : enfants 45% du coût actif, et le second, rien pour les autres. Pour le conjoint actif : 110% de la cotisation d’équilibre

Pour les actifs, un autre appel d’offre pour un contrat collectif prévoyance (invalidité, incapacité, décès, autonomie) mais l’adhésion est facultative (7 euros de prise en charge par l’employeur)

Si les retraité·es choisissent d’entrer dans le collectif, on peut en sortir mais c’est définitif; si on ne choisit pas le collectif la première année, on ne peut plus y entrer

Bref les inégalités entre ministères, entre actif·ves et retraité·es s’accumulent.

Nécessité d’un travail d’information.

Interventions :

– Plus on fera de complémentaire, moins on fera de sécurité sociale. M.G.E.N. pas idéale mais moins pire. M.G.E.N. pas démocratique, étonné que le S.N.E.S. la défende avec toutes les dérives que l’on dénonce. D’après le communiqué de presse, les chiffres montrent que la cotisation d’équilibre pour les retraité·es n’est pas très différente de ce que nous payons actuellement. Dénoncer l’absence du mot retraité·es dans le communiqué.

– Ne pas oublier que la CNP est une entreprise commerciale.

– Comment sensibiliser les retraité·es à ces questions ? Beaucoup de retraité·es pas informé·es. Que vont-ils faire ? Nécessité de déconstruire le discours de la M.G.E.N. et de la F.S.U et de répondre par un communiqué S.F.R. pour signaler nos divergences d’appréciation

-Ayants droit retraités ? on ne sait pas. Demande de stage académique sur ces questions à destination des actifs et des retraités. – Rappeler que la PSC fait partie de la politique salariale.

-stage F.G.R. dans le Finistère : camarades de France Travail se sont réunis en collectif pour étudier les propositions. Mille retraité·es de France Travail se mobilisent pour choisir une assurance : pourquoi ne pas envisager la même chose plutôt que de laisser les individus démunis face au choix personnel ?

– Que faire maintenant ? Un choc culturel pour les retraité·es. Adhérer au contrat collectif? Garder un contrat individuel ? Seule alternative le 100% sécu. La F.S.U est absente du débat.

– 100% sécu et PSC : Comment les actifs pourraient-ils y adhérer à la PSC ? On est pour la complémentaire mais on défend le 100% sécu.

Réponses :

Ne pas se féliciter du choix MGEN : certes, ce n’est pas une start-up mais elle est inscrite dans une logique comptable de marché. Rappeler qu’elle était seule candidate avec son attelage CNP : pas de quoi pavoiser. Elle ne veut pas des retraité·es dans le contrat collectif; mais les veut bien en contrats individuels : elle aura la pleine maîtrise des tarifs.

Quelle va être la réaction des actifs quand ils vont se rendre compte de l’étendue des dégâts: absence de prévoyance sans cotisation supplémentaire, cotisation des ayant-droit, enfants, options etc ?

Les collègues qui vont partir à la retraite à partir de 2026 auront double peine : pension moindre que leur traitement et doublement de leur cotisation.

En 2026 : enjeu des élections professionnelles.

Urgence donc d’une grande campagne d’information.

Bienvenue sur le blog des retraité.es du SNES-FSU.

La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

Contact enretraite@snes.edu