Très dynamique, débats intéressants, une organisation parfaite mais peu de retraité.es dans les délégations des SD et peu de présent.es (23) à la réunion prévue pendant le congrès; deux prises de paroles une à l’ouverture du congrès et une à la fin.

Les retraité.es n’ont pas réussi à faire modifier la rédaction sur le 100% sécu, la PSC dans le thème II et sur la solidarité intergénérationnelle.

Thème III : plus de prise en compte de nos revendications, par exemple le niveau de vie des retraités et la baisse des pensions etc … Thématiques de la santé et du 100 % sécu des soins prescrits développés.

Thème IV : rappel du syndicalisme qui repose sur l’intergénérationnel, la pension comme salaire continué, le contenu de Pour et la nécessité d’une meilleure intégration et visibilité des retraité·es dans la F.S.U. Refus du secteur protection sociale qui a été un gros sujet de tensions en amont du congrès national.

Comment allons-nous travailler dans la FSU pour avancer sur cette question essentielle de protection sociale qui ne recouvre pas que la PSC ?

Interventions

La majorité dénonce la difficulté à ce que la parole des retraité.es soit prise en compte et que les départements les mandatent : se donner pour règles qu’il y ait un délégué au moins par région ? Peu de prise en compte de la protection sociale. Et même refus des drapeaux et des chasubles SFR dans le 31.

Blocage de certains syndicats (Snasub). Intervention du SNETAP sur la sécurité sociale de l’alimentation : c’est une question qui se pose (cet amendement est passé avec le soutien de nombreuses SD. Nécessité en effet de travailler cette thématique).

Le SNETAP vient de créer un secteur protection sociale.

Le mot « retraité·es » n’apparaît pas dans la publication de la F.S.U. Mais ce communiqué tient cependant compte de nos revendications : la P.S.C. a été imposée par le gouvernement, etc.

Bref, problème des retraité·es au sein de la F.S.U.

Réponses :

Coupure avec les actif·ves : ce n’est pas la politique du S.N.E.S. qui a beaucoup agi dans le sens du lien actif·ves/retraité·es (textes de congrès). Nous avons une place statutaire dans le SNES, une trésorerie spécifique, une secrétaire de secteur retraités élue mais tous les autres syndicats n’ont pas de reconnaissance « institutionnelle » des retraité·es, d’où des difficultés réelles. Nécessité d’élargir le travail commun en SFRN.

Le Haut conseil de l’enfance, de l’âge et de la famille (HCFEA) est mis en place en 2016 avec deux réunions en plénière et des réunions mensuelles par « sections ». 9 représentants de l’Age dont 7 du G9 (pas de présence de Solidaires qui refuse souvent la participation aux instances officielles).

A consulter le site qui expose nombre d’études et les avis du HCFEA : www.hautconseildelage

Derniers travaux : 3 décrets (voir blog du SNES) notamment celui qui autorise les EHPAD à augmenter leurs tarifs de 35% alors que la situation des EHPAD est catastrophique. On demande que les familles comblent le déficit ! A relier à la saisine du 1er ministre qui demande au HCFEA de faire des économies sur les dépenses publiques. C’est toujours en ce moment la solution préconisée.

Sur la politique de l’autonomie: l’article 10 de la loi du bien vieillir 2024 annonce la promulgation d’une loi de programmation et de financement révisée tous les cinq ans. Mais on attend toujours. C’est une revendication du Haut Conseil de l’Age qui a porté un avis négatif sur le PLFSS 2025.

Questions :

Avec le décret qui permet la majoration des tarifs en Ehpad pour certains résident.es et la liberté entière aux directeurs d’E.H.P.A.D, finalement le privé est aussi concurrentiel.

Carence de certains C.D.C.A., pas informés des augmentations de tarifs. Le département empêche toute intervention. Pas de différence de prix entre les conventionnés et les autres résidents.

Réponses:

Pas de loi de programmation, annoncée, toujours pas là. Les annonces d’économies budgétaires  ne laissent pas beaucoup d’espoir pour cela. Le reste à charge est lourd et augmente sans arrêt; beaucoup ne peuvent couvrir le coût par leur seule pension, obligation de faire appel aux enfants (petits enfants libérés de l’obligation alimentaire)

Il se présente comme un pur produit de la Fonction Publique, engagé dans le secteur de la Sécurité Sociale et de l’action sociale.

Les missions du HCFEA: c’est une instance de concertation, structure qui accompagne les droits des personnes et opère des projections pour améliorer leur situation. Le Haut conseil (HCFEA) concerne la famille (F), l’enfance (E) et l’âge (A), il accompagne les personnes sur les parcours de vie jusqu’au grand âge, jusqu’à la perte d’autonomie. (Il y a plus de 30 0000 centenaires au 01/01/ 2024) ; Il a commencé ses travaux en 2017 et est placé sous l’autorité du 1er ministre.

Il est composé de plusieurs collèges (institutions, représentants des usagers, des personnels etc..). C’est une assemblée de parties prenantes, comme un mini parlement. Il se réunit mensuellement et deux fois par an en plénière. Il tente de parvenir au meilleur diagnostic possible en s’appuyant sur la statistique publique, sur les chercheurs et les experts ; il juge les politiques publiques en captant le ressenti, les avis des personnes concernées, des proches aidant·es, des personnels. A ce titre, la représentante de la FSU est pleinement légitime et sa voix est très appréciée comme celle de tous les représentants syndicaux.

Le programme de travail : pour peser sur la politique publique, la diffusion des travaux du Haut Conseil est publique, elle privilégie une rédaction simplifiée pour une lecture rapide à destination de tous.

Les principes du HCFEA :

  • Le respect des personnes, du libre choix des personnes vulnérables, voire en perte d’autonomie, partout sur le territoire et quel que soit leurs revenus ;
  • La priorité donnée à l’amélioration de l’accompagnement quantitatif et qualitatif des personnes en perte d’autonomie (notamment faire progresser le taux d’encadrement)

Le constat :

Concernant la politique du maintien à domicile : le HCFEA questionne le projet : tient-il la route ? Quelle insertion dans le tissu social ? Quels problèmes concrets se posent ? (déplacements etc..). A partir d’enquêtes, nous ne sommes pas au niveau pour que cette solution soit vraiment la meilleure, par défaut de l’évaluation des besoins des personnes.

On n’est pas au niveau de ce qui doit être fait, les besoins sont mal évalués, les outils sont obsolètes, mal adaptés. La grille d’évaluation (GIR) est un mauvais outil qui exclut des besoins, des situations, par exemple les troubles psychologiques, neurodégénératifs. Nous dénonçons la

faiblesse de l’APA : plafonnée, mal revalorisée, mal exécutée.

Autres problèmes : les restes à charge, le recrutement des aides à domicile, le domicile inadapté, le vieillissement du parc social d’HLM (20 à 25 % des HLM ont plus de 65 ans) sans ascenseurs avec des difficultés pour fermer les volets par exemple. Il y a aussi l’insuffisance des lieux de vie pour rompre l’isolement et le temps perdu dans les déplacements des personnels. Nous nous heurtons aussi au déni du besoin d’aide (de la part de personnes ou des proches aidants)

Les EHPAD: dénonciation des scandales de maltraitance, augmentation des contrôles. On peut distinguer deux profils de personnes en EHPAD : celles qui y entrent jeunes (à 60 ans) et qui ont des problèmes de santé et contact social insuffisant et les personnes très âgées qui ont des troubles psychologiques et cognitifs.

Il faut donc accentuer et améliorer l’aspect lieu de vie : intégration d’une cantine scolaire, d’un centre de loisirs, des sorties (concert, spectacle)…

Le défaut des politiques publiques : manque d’anticipation de l’évolution démographique. En 2030, les « boomers » seront très âgés, le nombre de personnes de plus de 75 ans sera multiplié par 2, il y aura 500 000 bénéficiaires de l’APA en plus.

C’est le défi pour les élus locaux et territoriaux qui doivent faire face à la transition démographique, à la transition écologique, à la transition numérique. Il faut les convaincre de conjuguer ces trois défis.

Il faut peser sur les décisions gouvernementales. II faut 13 milliards supplémentaires.

Avis du HCFEA sur le PLFSS : doit mieux faire. Il faut tirer parti des ressources du territoire ; par exemple relocaliser l’habitat inclusif, l’habitat partagé dans les centres ville. L’accompagnement des personnes âgées est un « or gris » pour l’activité économique et sociale.

Il faut pousser pour que la loi de programmation soit enfin mise en chantier. Il y a nécessité de mesures de prévention et sécurisation.

Résultats de l’étude d’opinion sur l’âgisme : « une France âgiste malgré elle » avec une représentation négative de la vieillesse, plus prononcée chez les femmes que chez les hommes. On constate des comportements âgistes dans les transports par exemple et la presse insiste beaucoup sur l’opposition des générations.

Comment valoriser la contribution des seniors dans la société? L’effritement de l’engagement bénévole ou syndical est inquiétant : comment le favoriser ? L’engagement est plus effectif chez ceux qui étaient déjà investis pendant leur travail ou de meilleurs niveaux sociaux.

L’espérance de vie sans incapacité augmente mais avec des disparités très fortes.

Interventions.

Comment agir contre la propagande constante contre les retraité·s, leur niveau de vie etc… ?

Depuis 2017, quels progrès du Conseil de l’Age ?

Grille Agir : troubles cognitifs et neurodégénératifs. Des proches ne souhaitent pas les signaler pour éviter l’hospitalisation.

Pourquoi la priorité nationale n’est pas d’arracher les E.H.P.A.D. au privé qui méprise les résidents ?

Le mandat revendicatif au SNES sur la défense de l’âge est de faire aboutir un service public national de l’âge : le SPDA n’est pas une réponse suffisante

Les bureaux de vote parfois sont éloignés des E.H.P.A.D. Il faudrait que les résident·es soient inscrit·es au bureau de vote le plus proche

La dette covid a été transférée à la sécurité sociale pour gonfler le déficit de la Sécu, cela aboutit à l’idée qu’on ne peut faire autrement que des économies. Comment répondre à une telle saisine qui est un scandale ?

Les rapports et Conseils sont importants. Comment améliorer les conditions de travail des aides à domicile dont le temps est restreint pour les interventions ?

Réponses

L’utilité du Conseil de l’Age? C’est un contrepoint indispensable aux échos ambiants, une voix qu’on ne peut négliger; entendue effectivement sur le reste à charge, l’appui aux aidants, mais évidemment plus du côté du conseil que de la décision politique. Si on doit contester son existence, on se rappellera utilement « vous contestez l’instruction, essayez donc l’ignorance! »

Saisine du 1er ministre : effectivement regarder les aspects dépenses mais aussi les aspects recettes.

Sur l’âgisme, prendre en compte aussi les difficultés des jeunes actifs : il existe un âgisme jeune.

Les conditions de travail des professionnel·les: il faut recruter plus et former mieux et pour les personnes concernées, augmenter l’A.P.A. et mieux évaluer la situation de la personne âgée, avec alertes à domicile.

L’E.H.P.A.D. est en très mauvaise situation avec une image dégradée après les fermetures pendant le covid. Mais on ne peut se passer actuellement de l’offre privée qui s’est récemment plus développée que le secteur public.

S.P.D.A. : pas d’unicité du pilotage d’un acteur public; il est composé avec les élus locaux notamment pour lutter contre la disparité territoriale; garantir l’information, mais ce n’est pas un service public à part entière. Le Conseil de l’Age va travailler à améliorer le cahier des charges du S.P.D.A.

Il faut permettre à toute personne la possibilité de vote : c’est indispensable.

Conclusion du président.

Le HCFEA est un levier indispensable, un contrepoint au battage médiatique. On a changé le cours des choses, on a acquis une meilleure connaissance de la situation.

L’intérêt du HCFEA, ce sont aussi ses avis : négatifs, sur le PLFSS et le tarif augmenté des EHPAD (+35%), sa demande de promulgation de la loi de programmation, la convergence avec le CESE au niveau institutionnel et son diagnostic sur le financement des politiques sociales. Constamment, il rappelle la nécessité d’implication financière et politique de l’État pour élargir les recettes.

Bienvenue sur le blog des retraité.es du SNES-FSU.

La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

Contact enretraite@snes.edu