Ce message a pour objet de faire le point à ce jour des informations issues du ministère de l’Education nationale et de la MGEN sur la PSC et de les diffuser le plus largement possible à nos syndiqué·es.
Mais nous ne saurions présenter la PSC sans analyser ce qu’elle est : un outil de démantèlement de la Sécurité sociale, en rupture totale avec ses principes dont celui fondateur « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». La réforme de la PSC dans la Fonction publique conforte davantage encore le deuxième pilier de l’Assurance maladie, l’AMC (Assurance maladie complémentaire) au détriment de l’AMO (Assurance maladie obligatoire). L’AMC est un système coûteux car il induit des frais de gestion supplémentaires. Il est inégalitaire car il repose sur une moindre couverture en santé pour les plus bas revenus. Et il est inefficace, voire contre productif, car il provoque à la fois le recul de la couverture des soins par l’AMO (qui est public), la marchandisation et l’individualisation de la protection sociale. Cette réforme de la PSC n’est pas celle du SNES-FSU, ni pour les actif·ves ni pour les retraité·es.
Les derniers choix pour les retraité·es qui sont présentés dans la note PSC Retraités 3 ministères et Annexes relèvent de l’assurantiel pur avec de la tarification à l’âge, donc au risque supposé. Les solidarités sont totalement absentes : solidarité intergénérationnelle (entre actif·ves et retraité·es) et intragénérationnelle entre retraité·es (cotisation uniforme entièrement forfaitaire) ; solidarité sociale (coût des cotisations des ayants droit : conjoints, enfants). De plus, jamais pour les agent·es retraité·es qui adhéreraient au contrat collectif en santé, il n’avait été question de cotisations à l’âge pour les options. Les conséquences très négatives du découplage santé-prévoyance, auquel nous sommes opposé·es, sont évidentes.
La MGEN s’illustre par son manque de transparence. En dehors d’informations générales, elle s’est bien gardée de communiquer dans notre direction et pour cause :ces mesures sont dissuasives afin que les retraité·es (et leurs ayants droit) n’adhèrent pas massivement au contrat collectif en santé … Ils coûtent cher en soins et en biens médicaux et s’ils ou elles viennent en nombre sur le contrat collectif, il y a un risque accru de mettre en péril l’équilibre du système selon une vision pleinement libérale !
Nous risquons aussi d’être perdant·es avec les contrats individuels dont la MGEN dit, dans des rencontres locales, qu’elle en revoie le contenu pour les améliorer. Mais nous n’avons à ce jour aucune visibilité sur leur évolution ni sur celle d’autres complémentaires. De plus, les cotisations dont les hausses ont déjà été fortes les années précédentes, vont augmenter sans mutualisation avec les agent·es actif·ves qui partent obligatoirement sur le contrat collectif. Deuxième raison : Le PLFSS 2026 prévoit un nouveau transfert de la Sécu vers les complémentaires. Ainsi la taxe de 14% à laquelle elles sont déjà soumises augmenterait de 2,05% voire 2,25% supplémentaires afin de « rapporter » 1Md d’euros. Les complémentaires vont répercuter le coût sur leurs adhérent·es.
Nous continuerons au Secteur retraité·es d’informer au mieux nos syndiqué·es et de leur fournir des éléments exacts et précis à l’instant T propres à les aider dans leur choix, en sachant que les choses évoluent sans cesse et que la durée d’affiliation a été portée à 2 ans, jusqu’au 1er mai 2028.Dans les deux cas (adhésion au contrat collectif en santé ou maintien dans un contrat individuel, le même, ou un autre après démarchage) force est de constater que la majorité des retraité·es seront perdant·es.Nous les incitons à rejoindre le combat pour le 100% des soins prescrits que nous revendiquons comme seule réponse juste et solidaire pour une santé de qualité pour toutes et tous.
MARIE LAURENCE MOROS
Secrétaire nationale
Secteur Retraité·es
La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.
Contact enretraite@snes.edu