Participer aux travaux du congrès académique, un défi pour toutes et tous et encore plus pour les retraité-e-s en ces temps de crise sanitaire.

Question d’organisation

L’organisation du congrès académique de Créteil a posé jusqu’au bout de nombreuses questions. Fallait-il le maintenir en présentiel, en semi présentiel, en visioconférence complète ? La situation sanitaire ne nous a pas laissé le choix : les 1er et 2 avril, le congrès s’est tenu en visioconférence, seuls 5 camarades se trouvaient au S3 pour organiser les opérations de discussion, d’amendements et de vote. Selon les moments, il y eut entre 85 et 95 participant-e-s. Une belle réussite.

La question de la place de retraité-es s’était posée en amont. Beaucoup de nos adhérent-e-s soit n’ont pas d’équipement informatique, soit ne sont pas à l’aise en visioconférence.

Nous avons donc, dans notre dernière circulaire, proposé une contribution au thème « Syndicalisation » et incité les syndiqué-e-s à nous envoyer leurs propres contributions ou amendements. Quelques-un-e-s l’ont fait, nous les avons envoyés au S3. Nous avons toujours tenu le collectif au courant de ces contributions.

Défi tenu de participation

Le 29 mars nous avons été une dizaine à participer à la commission préparatoire. Lors du congrès, c’est une quinzaine de camarades qui se sont relayé-e-s sur les 2 jours. Nous avons pu intervenir à plusieurs reprises. D’abord pour faire le point de notre activité lors des 3 dernières années : mobilisations sur nos revendications spécifiques, soutien aux mobilisations des actifs (réforme des retraites en particulier), actions pour maintenir le lien avec nos adhérent-e-s pendant les différentes phases de confinement.

Puis nous sommes intervenu-e-s plus directement sur le texte « Syndicalisation » :

  • pour évoquer ce que nous pensons être les raisons de la désyndicalisation des retraité-e-s, en particulier au moment du passage à la retraite, évoquer quelques pistes que nous aimerions voir se développer ou se renforcer au sein de notre syndicat, notamment en approfondissant les liens actif-ves/retraité-e-s,
  • pour rappeler la place des retraité-e-s dans la société et l’enjeu que représente l’augmentation de cette partie de la population,
  • pour mettre en évidence les menaces qui pèsent sur la protection sociale et le travail qui reste à faire pour lutter contre les déserts médicaux et les restructurations des hôpitaux qui sont nombreuses et conséquentes dans nos départements.

Nous avons été à l’origine d’une motion sur la nécessité de faire des vaccins contre la Covid un bien commun de façon à ce que les pays pauvres puissent en bénéficier et que les groupes pharmaceutiques ne fassent pas de bénéfices indécents sur leur dos.

Frustrés mais présents et déterminés

Bien sûr, il nous a manqué de nous retrouver pour discuter entre nous entre 2 votes, ou lors du repas pris en commun, il nous a manqué de nous mélanger aux jeunes collègues assistant à leur premier congrès, et même les débats nous ont semblé apaisés, parfois même policés, par rapport à des congrès antérieurs où les échanges étaient souvent vifs et bruyants.

Mais compte tenu des circonstances, nous sommes heureux d’avoir pu faire entendre notre voix. La délégation au congrès qui se déroulera en visio du 17 au 21 mai a été constituée, une retraitée y participera.

Martine STEMPER

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La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

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