Le printemps des retraité-e-s

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Seuls ou avec les actifs, les retraités manifestent. Entre colère et espoirs, ils descendent dans la rue pour un changement de politique.

La hausse de 1,7 point de la CSG pour 7 millions des retraité-e-s, le gel des pensions en 2018 puis leur désindexation en 2019 pour tous ont impacté sérieusement leur pouvoir d’achat. Les mesures font suite à des dispositifs régressifs, successifs : 0,3 % pour la CASA, perte de la demi-part réservée aux veuves et veufs, fiscalisation de la majoration de 10 % de la pension pour les personnes ayant élevé au moins trois enfants… soit une perte d’environ 20 % du pouvoir d’achat en 20 ans ! La progression de la pauvreté chez les personnes âgées est vérifiée et leur appauvrissement est programmé par les études officielles.

Cette dégradation est tellement évidente que le gouvernement ne la conteste plus. Mais les réponses sont clairement insuffisantes : suppression de la hausse de la CSG pour 4 millions de retraité-e-s, annonces sur un éventuel retour à l’indexation sur les prix mais seulement pour les petites pensions.

Un printemps des luttes

Les retraité-e-s se retrouvent dans nombre des revendications des Gilets jaunes et beaucoup participent à leurs actions.

Les actions unitaires initiées pour le groupe des 9 ont fait des mobilisations des retraité-e-s un véritable mouvement social. Leur colère est toujours vive. Ils l’ont criée à nouveau le 11 avril dans tous les départements et à Paris pour notamment :

– la suppression de la hausse de la CSG pour toutes et tous,

– la revalorisation de toutes les pensions en fonction de l’évolution des salaires et le rattrapage des pertes subies depuis 2014,

– un minimum de pension à hauteur du SMIC pour une carrière complète,

– la prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale dans la branche maladie et dans le cadre d’un grand service public de l’autonomie.

Ils le disent dans la carte pétition adressée à M. Macron. Ils le répètent inlassablement aux élu-e-s qui votent lois et budgets.

Car l’argent ne manque pas. Les entreprises du CAC 40 accumulent les bénéfices. Les plus riches s’enrichissent. Les mesures contre l’évasion fiscale (100 milliards) sont bien timides. Et l’ISF n’est toujours pas rétabli.

En Europe aussi, les retraité-e-s se mobilisent et s’inscrivent dans un véritable mouvement social. Le 26 avril, ils seront nombreux, à Bruxelles, pour revendiquer un pouvoir d’achat qui leur permette de vivre dignement leur retraite.

Oui, les retraité-e-s, en France, vont poursuivre leurs actions spécifiques et manifester aussi avec les actifs pour la défense de la Fonction publique, les services publics, une École démocratique contre les projets Blanquer.

Quoi qu’en dise M. Macron, les retraité-e-s continuent à crier leur colère et leurs espoirs.

Marylène Cahouet

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La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.

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