SE MOBILISER
Ce début d’année est marqué par une aggravation des conflits et des atteintes au droit international : à Gaza, en Ukraine notamment.
En France, alors que la pauvreté et les inégalités augmentent de façon exponentielle, le gouvernement engage un plan de 10 milliards d’économie sur les dépenses publiques et annonce déjà 20 milliards d’économie sur le budget 2025.
Les conséquences sont désastreuses pour les services publics, notamment de santé et d’éducation, pour le quotidien d’une majorité de la population, en attaquant encore davantage notre modèle social. Et pendant ce temps l’extrême droite caracole dans les sondages.
Cependant, les mobilisations se poursuivent dans l’éducation, la fonction publique. Pour les retraité·es la mobilisation du 26 mars, a confirmé l’ancrage de l’arc unitaire du G9 dans les départements (140 initiatives sur 95 départements) et la très bonne couverture médiatique localement.
Ce numéro du Journal des retraité·es en numérique développe ces thématiques en rappelant les revendications des retraité·es sur la revalorisation des pensions. Non le compte n’y est pas, même si pour la première fois depuis longtemps le gouvernement a respecté la loi de revalorisation sur l’inflation. La loi de programmation grand âge est annulée alors que la situation catastrophique de la perte d’autonomie est une évidence pour toutes et tous. La loi du « bien vieillir » adoptée en mars 2024 ne règle rien. Inquiétant également le projet de complémentaire dépendance obligatoire, faute d’investissement public. Menaces également sur les pensions de réversion pourtant seule ressource de 1,1 million de femmes. L’annonce d’un service public départemental de l’autonomie ne répond pas aux disparités entre départements. S’il vise à simplifier les démarches comment atteindre l’objectif sans création de personnels ? La dématérialisation des services publics met en difficulté bien des personnes, notamment âgées provoquant exclusion et renoncement aux droits.
Notre société va mal. Le gouvernement multiplie les choix réactionnaires dangereux. L’augmentation du budget militaire, la multiplication des propos bellicistes vont à l’encontre de la recherche d’une négociation politique indispensable pour imposer le droit. La loi immigration va à l’encontre du respect des droits humains.
La bataille idéologique fait rage, le monde syndical et associatif a des arguments pour dénoncer l’instrumentalisation de la dette, l’injustice, la stigmatisation des pauvres, chômeurs et retraité-es et maintien qu’un autre monde est possible en imposant un autre partage des richesses fondé sur une fiscalité juste, des financements pour des services publics rénovés, une sécurité sociale refondée.
Oui, il faut gagner la bataille de l’opinion.
Oui, l’heure est à la lutte, multiplions les initiatives.
Faisons du 1er mai une grande journée de mobilisation unitaire pour la paix, la justice sociale, contre l’austérité et contre les idées d’extrême droite.
Marylène Cahouet
La vie militante ne s’arrête pas à la retraite ! Au contraire, les retraités du SNES-FSU participent activement aux mobilisations en cours (protection sociale, dépendance etc) et apportent leurs analyses à des dossiers intergénérationnels.
Contact enretraite@snes.edu